Les Docteurs des Puissants : Joe Biden et le mystère de son état mental


France-Soir s’était lancé à la recherche du Dr Perrochon, médecin discret de l’Élysée, pour avoir son éclairage sur les bulletins de santé présidentiels. Cette investigation inspira la série "Les Docteurs des Puissants", qui explore les relations intimes entre médecins et dirigeants. Après Hitler, Mitterrand, Kennedy, Mao, et les bureaucrates européens, ce chapitre spécial se penche sur Joe Biden, 46ᵉ président des États-Unis, dont l’état mental et physique a suscité des interrogations mondiales. Peut-on confier les codes nucléaires à un homme affaibli par le cancer, un déclin cognitif, les scandales de son fils, et une censure sans précédent ? Alors que la Maison-Blanche prône la transparence, un voile d’opacité entoure la santé de Biden et ses décisions controversées, posant une question cruciale : qui gouvernait réellement l’Amérique ?
Le 27 juin 2024, sous les projecteurs d’un débat télévisé, Joe Biden, alors âgé de 81 ans, perd pied face à Donald Trump, bafouillant et semblant désorienté. Ce moment, regardé par des millions de personnes, cristallise une interrogation mondiale : le commandant en chef de la première superpuissance est-il encore capable de diriger ? En mai 2025, Biden révèle un cancer de la prostate métastatique, ravivant les doutes sur sa santé. Donald Trump, de retour au pouvoir, ordonne une enquête, accusant un « complot » orchestré pour dissimuler le déclin mental du président. Qui soignait Biden ? A-t-on dissimulé sa santé aux Américains ? Ce chapitre explore ces questions, révélant un jeu de dupes où la transparence cache des privilèges.
Un médecin discret dans la tourmente : Kevin O’Connor
Depuis 2009, le Dr Kevin O’Connor, un ostéopathe de 54 ans diplômé du New York College of Osteopathic Medicine, veille sur la santé de Joe Biden. Ancien colonel de l’armée américaine et premier médecin présidentiel de sa spécialité, il a servi sous les administrations Obama et Trump, cultivant une discrétion légendaire.

Entre 2021 et 2024, ses bilans annuels décrivent un président « apte » malgré une neuropathie périphérique affectant sa démarche, mais omettent tout signe de cancer ou de troubles cognitifs. Un ancien conseiller médical affirme pourtant que le cancer de Biden était probablement présent dès 2021, une omission qui ébranle la crédibilité des rapports.
En 2024, face aux inquiétudes croissantes, O’Connor refuse d’administrer un test cognitif, suscitant des accusations de partialité.
En mai 2025, le républicain James Comer le convoque pour témoigner sur une possible dissimulation, plaçant O’Connor au cœur d’un dilemme : la vérité publique contre la loyauté envers le président.

Un président fragile : une santé à l’épreuve du pouvoir
À 82 ans, Joe Biden incarne un paradoxe : un leader déterminé, mais miné par une santé déclinante. En mai 2025, il annonce un cancer de la prostate de stade 4, métastasé aux os, traité par hormonothérapie. Dans une allocution empreinte d’optimisme, il tente de rassurer, mais des questions émergent sur la tardiveté de cette révélation. Les signes de fragilité cognitive, bien antérieurs, troublent davantage.
Selon Original Sin de Jake Tapper, dès 2023, Biden oublie des noms, comme celui de George Clooney, et limite son emploi du temps à quatre heures par jour. Un enregistrement de 2022, où il évoque confusément la mort de son fils Beau, met en lumière des troubles de mémoire. En 2024, un sondage NBC révèle que 76% des électeurs doutent de sa capacité à gouverner et le Monde s’interroge aujourd’hui si l’état de santé de Biden a été caché.
O’Connor prescrit des thérapies physiques pour la neuropathie, mais aucun traitement cognitif n’est divulgué.
Un père sous pression : le fardeau de la famille Biden
Au-delà des épreuves physiques, Joe Biden porte le poids des scandales familiaux. La mort de son fils Beau, emporté par un cancer du cerveau en 2015, hante encore le président, qui, selon Original Sin, en a minimisé la gravité, le décrivant comme un « petit nodule ». Les frasques de son fils Hunter aggravent ce fardeau.
En 2019, un ordinateur portable abandonné par Hunter révèle, selon le rapport Marco Polo, des allégations de corruption, d’addictions, et de crimes.

En décembre 2024, Biden accorde à Hunter un pardon présidentiel pour fraude fiscale, détention illégale d’armes, et « tous délits fédéraux » entre 2014 et 2024, un geste perçu comme un abus de pouvoir. Ces crises, décrites dans Original Sincomme un facteur de stress majeur, ont pu exacerber la fragilité mentale de Biden, bien qu’aucun diagnostic ne l’établisse formellement. Ce rôle de père protecteur, sous une pression publique intense, révèle une facette humaine d’un président en lutte.
L’omerta de la Maison-Blanche, une censure inédite
Alors que la santé de Biden déclinait, qui prenait les décisions à Washington ?
Les rapports optimistes du Dr O’Connor, jugés peu crédibles, ont alimenté les soupçons d’une dissimulation orchestrée. Karine Jean-Pierre, ancienne porte-parole, a balayé les accusations de « cover-up » (dissumulation) en juillet 2024, après le retrait de Biden de la course présidentielle.

Pourtant, Original Sin expose un « comité exécutif » formé par Jill Biden, Jake Sullivan, et Ron Klain, qui gérait de facto les affaires de l’État, prenant des décisions en l’absence d’un président pleinement opérationnel. Alors que d’autres observateurs voient l’ombre d’Obama et de Clinton avec Kamala Harris vice-présidente totalement absente. À Washington, les dysfonctionnements au sein de la Maison-Blanche interpellent les conseillers présidentiels, les membres du Congrès ainsi que les journalistes présents lors des conférences de presse.
Un de ces journalistes rapporte une omerta auto infligée : « nous savions que certaines questions ne devaient pas être posées au risque de perdre nos accréditations, mais il n’y avait pas que la santé de Biden qui était hors limite. L’administration limitait clairement l’exposition publique de Biden pour masquer des signes de déclin cognitifs ou physiques ».
Une censure sans précédent aggrave ce tableau. Les Twitter Files révèlent que le gouvernement Biden a exercé des pressions sur les réseaux sociaux pour supprimer des contenus sur le Covid-19, les vaccins et l’ordinateur portable de Hunter, parfois sans fondement scientifique, comme l’a montré l’affaire Murthy v. Missouri en 2024.
Le journaliste explique aussi « autour des twitter files, il y avait un grand silence de l’administration Biden, ainsi que sur la plateforme de Meta. Biden et son administration ont directement influencé à plusieurs reprises ces réseaux sociaux sur la covid mais aussi sur d’autres sujets comme l’Ukraine et l’implication de Hunter Biden. Tous les sujets touchant à son fils étaient tabous ».
Avec un président à la capacité limitée, qui autorisait ces mesures ? Cette opacité, loin des promesses de transparence, interroge sur la place du mensonge et des arrangements avec les faits à la Maison-Blanche, mais surtout sur comment les décisions étaient prises ?
Un impact profond : une Amérique divisée
Le déclin de Biden a laissé des cicatrices durables. Son débat télévisé de 2024, perçu comme un désastre orchestré par des démocrates pour justifier son retrait, a brisé sa crédibilité et fracturé son parti, contribuant à la victoire de Trump face à Kamala Harris en novembre 2024. Des décisions, comme le retrait d’Afghanistan (2021), ont été critiquées pour leur manque de clarté et ses absences lors de réunions stratégiques (2023-2024) ont renforcé les doutes.
Sur la scène internationale, Biden a engagé 175 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine contre la Russie, une décision stratégique majeure.

Pourtant, Original Sin suggère que Sullivan et Klain guidaient ces choix, tandis qu’une enquête de Garret Ziegler lie Hunter Biden à des biolabs ukrainiens, alimentant les soupçons de conflits d’intérêts. Lors du sommet de l’OTAN en 2024, les alliés ont exprimé des inquiétudes sur la lucidité du président, commandant d’un arsenal nucléaire et Stoltenberg a esquivé les questions sur la santé de Biden au motif « qu’un des raisons de succès de l’OTAN était qu’elle restait en dehors des questions de politiques intérieures ».
Cependant comme le rappelle le journaliste interviewé « la santé du président n’est pas qu’un problème de politique intérieure surtout quand il est à la tête d’une des puissances nucléaires, cela devient un problème international ».
Ces incertitudes ont fragilisé la position de l’Amérique face à ses rivaux.
Un leader fragile aux yeux du monde : une superpuissance en question
L’état de santé de Biden a terni l’image des États-Unis. En 2021, son arrivée au pouvoir aurait redoré la réputation internationale de l’Amérique après Trump 1, avec 59 % d’opinions favorables selon Pew Research (2023). Mais en 2024, ses faiblesses exposées lors du débat télévisé alimentent des récits de déclin.
À Pékin, les médias d’État exploitent ces images pour vanter l’ascendance chinoise face à un leader perçu comme affaibli. À Moscou, Vladimir Poutine, qui se jouait de Biden dès 2021, utilise cette fragilité pour défier l’OTAN et l’Ukraine. À New Delhi, partenaire du Quad, Narendra Modi reste pragmatique, mais des doutes sur la fiabilité de Biden émergent lors du G20 de 2023.
Malgré la résilience économique des États-Unis, l’image d’un président vacillant nourrit des spéculations sur une superpuissance en perte d’influence, accentué par une dette gigantesque qui s’est accélérée sous Biden.
L’écho de Mitterrand : un parallèle transatlantique
L’opacité autour de Biden rappelle celle de François Mitterrand, dont le cancer fut dissimulé par le Dr Claude Gubler. En 2004, la Cour européenne des droits de l’homme a statué que la santé d’un président relève de l’intérêt public, un précédent mis en lumière par France-Soir.

Ce verdict, qui contraste avec le silence américain, souligne une tension universelle entre secret médical et exigence démocratique. Cependant, autant le cancer de Mitterrand ne se voyait pas, autant les images des « incohérences de Biden » sont apparues rapidement.
Une démocratie dupée : la clameur pour la vérité
Joe Biden avait promis une gouvernance transparente, mais ses silences, la censure orchestrée, et le pardon accordé à Hunter racontent une autre histoire. Original Sin qualifie cette dissimulation de « pire que le Watergate », une accusation qui résonne dans une Amérique où 68% des citoyens doutaient de la santé mentale de leur président dès 2023. Donald Trump dénonce un « scandale historique » et ordonne une enquête approfondie.

Les républicains, menés par James Comer et Eric Schmitt, exigent des auditions publiques (de Biden et d’O’Connor son médecin) et des audits médicaux anonymes pour empêcher de futures dissimulations, des initiatives soutenues par des sénateurs et amplifiées sur les réseaux sociaux.
Comer écrit à O’Connor : « À la lumière des preuves de plus en plus nombreuses qui confirment l'observation initiale du Comité selon laquelle le président Biden était gravement malade pendant son mandat, le Comité cherche à obtenir des informations pour s'assurer que des informations exactes ont été fournies au peuple américain et que vos rapports sur la santé n'ont pas fait l'objet d'une influence indue. Par conséquent, le Comité vous demande de comparaître pour une entrevue transcrite. »
Le Comité continue d'enquêter sur les circonstances entourant votre évaluation en février 2024 selon laquelle l'ancien président Biden était « un homme de 81 ans en bonne santé, actif et robuste, qui reste apte à exercer avec succès les fonctions de la présidence ».
En outre, le Comité reste intéressé à savoir si votre relation financière avec la famille Biden a affecté votre évaluation de l'aptitude physique et mentale de l'ancien président Biden à remplir ses fonctions de président. Compte tenu de vos liens avec la famille Biden, le Comité cherche à comprendre si vous avez contribué à un effort visant à cacher au peuple américain l'aptitude de l'ancien président Biden à servir. »
Jake Tapper admet que les failles de Biden ont été minimisées, révélant une complicité médiatique, ce que plusieurs sources ont confirmé. Des interrogations et des voix citoyennes s’élèvent : qui gouvernait vraiment l’Amérique ? Mark Thiessen, ancien rédacteur de discours de la Maison-Blanche, commente : « Biden était incapable de dissimuler les faits, il souffrait de troubles cognitifs ». David Marcus explique que « la politique progressiste a créé une bureaucratie auto-entretenue qui fonctionnait indépendamment de qui était assis derrière le bureau ovale. »
Plus de questions se posent que de réponses apportées
Un mal global : les ombres du pouvoir
Le secret n’est pas l’apanage des États-Unis.
En Allemagne, des élus de la CDU ont profité de contrats opaques pour des masques anti-Coviden 2020-2021, sapant leur crédibilité. Au Royaume-Uni, le scandale du Partygate a révélé des violations de confinement par Boris Johnson, qui minimisait ses propres tensions. En Grèce, l’affaire Qatargate a mis en lumière des failles dans la santé mentale des élites européennes. Ces cas montrent un schéma global d’utilisation du secret par ceux au pouvoir.
Des opacités universelles agrémentées de mensonges qui menacent constamment la confiance dans les démocraties.
Qui gouvernait l’Amérique ?
Le Dr Kevin O’Connor a soigné un président accablé par la maladie, les scandales familiaux et une censure sans précédent. De Pékin à Moscou, l’image d’un Biden fragilisé a alimenté des récits de déclin américain.
Alors que la Maison-Blanche jouait un jeu de dupes, une question demeure : qui exerçait le pouvoir à Washington ? Ce mystère, amplifié par les silences d’un entourage tout-puissant, appelle une réforme urgente : des audits médicaux indépendants pour garantir que la santé des dirigeants ne compromette pas la démocratie. Réponses à suivre dans les auditions de Biden et de O’connor afin de déterminer le véritable rôle de ce médecin et les possibles manquements à son devoir envers les Américains.
L’histoire de Biden, à la croisée de la tragédie personnelle et de la crise nationale, interroge l’avenir du leadership mondial.
Prochain volet : les liens entre les médecins et les sportifs comme Richard Virenque « dopé à son insu » évoqueront les recherches de performances de certains sportifs. Combien d’hommes politiques pourraient dire comme Virenque ? Et L’absence de bulletins de santé d’Emmanuel Macron – un silence en guise de transparence. Restez à l’écoute !
À LIRE AUSSI



L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.